Sur la grande bleue avec Soualé

Mercredi 17/07 : Fin d'après-midi à Fornells pour une bonne glace, le capitaine sait où en trouver, et un petit coup à boire.

Puis retour à bord, dîner italien, normal on est en Espagne. Mais on a toujours un temps de décalage dans nos courses de bord.

Soirée tranquille et calme malgré le nombre de bateaux au mouillage et les gens dans les rues du village ; rien à voir avec l'ambiance bar de la plage de Vulcano.
On regarde les bateaux arriver, la plupart sont des français qui ont programmé leur traversée pour arriver avant la nuit.

 Jeudi 18/07 : Debout à cinq heures trente. Départ à six dans le petit jour cap quasiment plein nord sur Sète.

Notre dernière étape entre 30 et 36 heures de mer. On croise trois ou quatre bateaux qui arrivent du nord. Puis un petit vent s'établi mais pas pour longtemps et il faut se résoudre à faire parler le diesel.

On croise deux groupes de dauphins qui font des concours de saut, malheureusement un peu loin pour bien en profiter.

 Dans la nuit on joue à savoir où vont passer les cargos et paquebots : passera devant ou derrière ? En fait même si "on a priorité" on n'a pas envie de se frotter de trop près à des immeubles de cinq étages…

Vendredi 19/07 :  Dans la journée un petit vent s'établit et nous pousse vers le nord ; on hisse le gennaker et avec 7 nœuds de vent on marche à 5.5 nœuds.

Et puis la belle surprise des dauphins viennent jouer dans l'étrave de Soualé, la mer qui nous fait un clin d'œil à quelques heures de mettre pied à terre.

C'est aussi un pigeon qui s'invite pour une petite pause sur les panneaux solaires.

Vers 15h on voit le cap d'Agde, puis le mont St Clair à Sète et les portables se mettent à sonner, on a encore une heure et demie à savourer en mer.

Puis Soualé regagne gentillement sa place à quai. Est-ce qu'on est vraiment parti ? On se retrouve au même endroit…

 Apéro sur le bateau avec les amis d'Alain, puis soirée chez Aimé et Françoise, contents de se retrouver et de partager encore un bon moment ensemble.

Lou et Fabien nous rejoignent, ils seront notre taxi demain. Dernière nuit à bord avant de ranger, nettoyer, prendre un peu soin de ce brave bateau qui nous a fait faire un long périple 2480 milles environ de Sète à Sète.

Le trajet :

Après 9 semaines de mer ça va faire drôle de se retrouver à terre, de dormir dans un lit, de manger à une table qui ne bouge pas, de ne plus être en terrasse toute la journée…

 Et la prochaine fois, on va où ????

FIN DU VOYAGE........................

Lundi 15/07 : départ de Carloforte vers 17h30 pour 200 milles et 35 à 40h de traversée vers l'ouest direction Minorque (le port de Fornells plus précisement).

Départ avec un bon petit vent qui nous fait avancer à 7 nœuds au près mais qui va tomber dans la nuit.On profite du temps pour faire des progrès en reconnaissance d'étoiles, loin de tout quand la lune est couchée, c'est bien plus facile qu'à terre : le scorpion, le sagittaire, l'iagle, la lyre, le cygne, le dragon, Cassiopée, la grande et la petite ourse bien sûr.

Ensuite ce sera moteur, moteur, moteur sur une mer d'huile, tellement lisse que l'on repère facilement plusieurs tortues qui dorment en surface.

On voit de loin une troupe de dauphins et très, très loin de grandes éclaboussures : sans doute des baleines ou des cachalots qui font leur gym.

 On arrose Eglantine et Lise avec des bulles italiennes : on fait péter le bouchon qui a flotter un moment sur l'eau, on trinque avec Neptune et on finit par immerger la bouteille par 2000m de fond où elle servira de nichoir à crevettes ; un bel arrosage !

Dans la journée de mardi on voit quand même quelques dorades qui sautent et puis dans la transparence de l'eau une grosse tâche claire : une méduse ? ET non, un dauphin bleu et blanc qui passe le long du bateau.

Mercredi 17/07 : Deux couchers et deux levers de soleil plus tard on arrive au petit matin à Minorque.

Le mouillage est plein comme un œuf, beaucoup de français qui font la traversée depuis les ports du Languedoc. On arrive à trouver un corps mort de libre et vers 8h30 petit déj en terrasse en regardant les voisins se réveiller et trois ou quatre autres bateaux arriver de France.

Petit tour à terre, le village est sympa même s'il est touristique.

Puis sieste pour récupérer un peu car demain matin départ pour la dernière étape 200 milles plein nord vers Sète où l'on devrait arriver vendredi soir en début de nuit….

Jeudi 11/07 : Arrivée jeudi soir à Vulcano, l'île porte bien son nom, depuis le large on voit le cratère qui fume.

Mouillage très peuplé au pied du volcan ; on est plus de vingt bateaux dans cette baie. Les italiens ne se cassent pas la tête ; ils se faufilent entre les premiers arrivés, balancent leur ancre en vrac, pas beaucoup de chaîne, reculent un peu et basta cosi. Mais bon tout le monde arrive à trouver sa place et vu le peu de brise, on devrait éviter (tourner sur son ancre selon le vent pour les terriens) à peu près ensemble et sans se cogner. Par contre si le vent se levait bonjour le bazar.

Petite visite sur l'île, on voit les gens qui trempent dans le bain de boue chaude, des fumerolles à l'œuf pourri qui sortent de terre dans la rue ; mais pas le temps ni l'heure vue la chaleur, de faire l'ascension du volcan. Pourtant ça vaut le coup, paraît-il. Ce sera pour un autre voyage.

Nuit tranquille sous la lune.

 Vendredi 12/07 : Départ de Vulcano avant 9h. Cap au 275° vers l'ouest direction le sud de la Sardaigne. Dans la matinée nous longeons les îles : Lipari, Salina, Filicudi, Alicudi ; les îles volcans du nord Sicile, Stromboli est beaucoup plus loin à l'est.

Entre Filicudi et Alicudi un SMS qui nous annonce la naissance de Lise et Eglantine, juste à temps avant qu'on ne perde la connexion. Donc apéro pour arroser ça.

 Plus tard en fin de journée on voit apparaître un gros lézard ou un diplodocus couché au loin sur l'eau : c'est l'île d'Ustica que l'on va longer en début de nuit. Encore quelques bateaux que l'on croise puis la mer se vide.

Samedi 13/07 : La mer est bien vide et le vent bien absent. La risée Volvo fonctionne à temps plein. Mais on essaie un nouveau truc que l'on n'a même pas vu dans la bible du cours des Glénans : genaker tangonné. Et ça marche, mais vu le peu de vent il va surtout servir de parasol pendant la sieste de Marie.

Dans la nuit on commence à voir le phare du cap Carbonara au sud est de la Sardaigne et quelques lumières sur la côte. On recommence à croiser des bateaux.

Dimanche 14/07 : De jour on passe le cap Spartiviento pour virer ensuite au cap Sperone et remonter vers Caloforte sur l'île de San Pietro. Un grand golfe avec peu de profondeur d'eau, il faut bien regarder où l'on passe. On aura mis un peu plus de 50h pour faire 300 et quelques milles, notre plus longue étape de tout le périple. Et on aura vu quelques dauphins de loin, et hébergé trois mouches, un papillon de nuit et un de jour, une cigale et une mite….

Vers 16h30 nous voilà amarrés à quai avec l'aide des gars de la marina Sifredi, c'est peut-être la famille de celui qui fait des films porno ?… Ils peuvent bien donner un coup de main vu le prix : 70€ la nuit !!!! Si c'est là qu'il a investi, l'acteur, ça doit lui rapporter un max. Et on n'est pas encore en très haute saison. Mais on n'est pas loin de la station service car on en a besoin : on va faire le plein pendant 2h en trimbalant les jerrycans (plus de 200 litres) et en Italie le gasoil est à un prix supérieur au super en France. On n'a jamais autant dépensé dans un port, on est loin des ports à 4.5O€ de certains coins de Grèce.

Mais heureusement la pizza, elle, est à un prix imbattable ! Donc soirée pizza sur le port, petite ville sympa. Des gens en balade pour la journée, des jeunes d'ici qui discutent, des mamies qui prennent le frais en regardant passer les touristes que nous sommes. Demain, météo, courses et on file sur les Baléares sans doute Minorque pour 40h à 48h de traversée. Cela fait plus d'une semaine que nous allons d'île en île, nous avons quitté le continent en Grèce et on  le retrouvera en France.

Non, non, je n'ai pas laissé tomber le blog, mais depuis une semaine nous n'avons pas fait escale dans un seul port, uniquement des îles et des mouillages et surtout de longues traversées (presque 3 jours pour la dernière - arrivée hier soir - et on recommence ce soir !).

Lundi 08/07 : Zakintos. Dernières courses en Grèce, l'intérieur de la ville est très sympa, rien avoir avec les quais bruyants. Plus aucun touriste, à part nous, à deux rues derrière le bateau.

Dans l'après-midi nous faisons les démarches de départ avec les gardes côtes. Il faut aller à l'autre bout du port sous le soleil. Au passage, le patron de la taverne Dimitris où nous avons mangé hier soir, nous reconnaît. Il nous rattrape pour nous dire qu'il a le pull oublié par Alain qui ne s'en était pas encore aperçu.
Du coup, il nous invite à boire un café…. C'est pas en France qu'on aurait eu ça. Au  passage dernière glace grecque, parfum kalamaki (à la masticà que l'on ne trouve qu'en Grèce). Du coup en passant devant le supermarché on achète un pot de masticà pour l'offrir à Olivier : peut-être va-t-il essayer ?

 Départ vers 17h30, en sortant du port on longe une belle goélette anglaise, ils sont en train de jouer aux cartes, mais prennent le temps de dire bonjour ; c'est pas tous les jours que les "riches" navigateurs nous saluent.

Un bon petit vent fait disparaître rapidement le port derrière nous ;

il nous amène quelques heures plus tard au sud de Céphalonie, dans le soleil couchant nous longeons la côte vers l'ouest. De superbes couleurs une belle brise, une mer bleue foncée, de jolis villages accrochés aux montagnes ; plein de belles choses pour se dire au revoir. Vite encore quelques photos et vidéos.

On repasse dans nos traces d'arrivée en Grèce il y a six ou sept semaines. Cap plein ouest pour deux jours de mer.

Au revoir la Grèce ! On reviendra, c'est trop bien de naviguer ici !

Mardi 09/07 : on ne peut pas dire qu'il y ait du monde sur l'eau. A part un voilier qu'on a gratté sur place dans la nuit. Un bon vent de nord ouest nous porte tranquillement à 6 nœuds. Conditions idéales. Dans la soirée on aperçoit un gros quatre mâts toutes voiles dehors, on se rapproche au moteur pour le voir de près et faire des photos, il change de cap juste à ce moment là, mais on l'approche quand même d'assez près grâce à notre barreuse .

C'est le Royal Clipper un bateau de croisière. Moi là-dessus la croisière je veux bien… mais pas trop longtemps quand même !
On verra un peu plus tard qu'il fait de la pub sur la première page du Bloc Marine !

Dans la nuit, le vent tombe, pétole molle. On commence à croiser des cargos, on voit des lumières sur la côte au loin (30 milles) et un orage sur les montagnes. Le nuage s'éclaire de l'intérieur à chaque éclair.

Mercredi 10/07 : Dès le début de la matinée on longe la côte de l'extrême sud de la Calabre.Encore une fois, Soualé a bien marché.

Croisé un bateau de pêche à l'espadon. On se demande comment il ne se retourne pas avec son mât très haut et sa passerelle avant qui fait trois fois la longueur du bateau.

On remonte le détroit de Messine au moteur avec 20 nœuds de vent dans le nez. Notre radar spécial (celui qui marche à l'ouzo) nous aide bien à éviter les bateaux qui traversent le détroit et ceux qui remontent ou descendent. Dans l'après-midi on se présente devant le petit port de Scilla (Charybde c'était pour le trajet aller). On cherche à jeter l'ancre quand un zodiac arrive et nous propose un corps mort : c'est Giovanni; il a installé deux corps morts pour les bateaux de passage et il fait le transport jusqu'à terre avec son vieux hors bord de l'armée. Un joli village bien italien par ses couleurs, le fort et le phare, le linge aux fenêtres, les barques tirées à terre entre les maisons, les maisons entassées du haut de la colline jusqu'au bord de l'eau. Des maisons habitées, on voit les gens prendre le frais et l'apéro sur leurs balcons. Des maisons pas très bien léchées, un peu dépareillées et parfois de bric et de broc, ça ne respire pas l'opulence.

 On ne descend pas à terre, on bulle, se repose. Un autre voilier français prend le corps mort d'à côté. Nuit tranquille (enfin pour moi au moins) même si ça roule un peu.

Jeudi 11/07 : Hier soir le capitaine nous a fait le tableau de marche jusqu'à Sète. Aujourd'hui cap sur les Eoliennes. Au lever un bateau de pêche à l'espadon passe juste devant nous. Il y a deux personnes dans la nacelle en haut du (très haut) mât, c'est de là qu'ils barrent le bateau. Un autre est sur la "passerelle" avant. Ça doit être sportif et gerbant d'être en haut où à l'avant quand il y a des vagues…

On appelle Giovanni pour lui demander combien on lui doit, histoire de ne pas faire les malhonnête : trente euros ! P….. c'est pas la crise pour tout le monde !

Quelques méduses nous saluent en quittant le port.

On coupe l'entrée du détroit en travers quelques bateaux et vedettes à hydrofoils nous croisent, un pêcheur d'espadons est derrière nous pendant un moment. Cap au nord ouest au moteur, pétole molle ! Direction l'île de Vulcano.

Vendredi 05/07 :

Vendredi soir halte dans le port de Kiparissia car demain matin il y a le marché (dixit Le Routard).

Port à l'écart de la ville qui est un peu plus haut sur la colline, entre les deux un ensemble d'immeubles récents et de petites maisons anciennes perdues au milieu des résidences, ça a dû être un quartier sympa, avant.Plusieurs maisons fermées et en ruine au milieu du village, ça fait un drôle d'effet. Pas mal de magasins qui semblent avoir mis la clé sous la porte.

Dans le port on s'est casé où on a voulu sur le quai normalement réservé aux plaisanciers.
Un moment après est arrivé un bateau de pêche qui s'est mis à quai juste derrière nous; Puis il a commencé à débarquer dans un camion frigo une bonne vingtaine d'espadons de 1.50 à 3m de long, des thons et deux requins. les pêcheurs avaient l'air contents d'eux.

Soirée à la taverne du port et surprise, deux musiciens qui viennent jouer à la terrasse. De belles voix, des morceaux sympas et bien sûr Marie est allée discuter un peu avec eux en partant.

Samedi 06/07 :  Après un bon tour au marché paysan pour les légumes, le basilic, le poisson (qu'on n'a toujours pas pêché !), départ sans problème d'ancre cette fois-ci, le port doit être mieux organisé sous l'eau.
Traversée du golfe vers le nord ouest direction Katakolon. Un bon vent se lève peu à peu on marche bien en tirant quelques bords de près avec un bon force 4. Le port est visible de loin ; ou plutôt ce qui est dans le port et qui cache tout le reste : un gros paquebot américain plus long que le quai, ça déborde de tous les côtés. Ils viennent ici car c'est le port le plus proche du site d'Olympie. On se met au mouillage un peu à l'écart du port pour éviter la bétaillère américaine qui ne va pas tarder à partir quand elle aura rechargé son troupeau. Mais pas de baignade, on voit quelques belles méduses sous le bateau et trop de vent.
On va être rejoint par trois autres bateaux qui n'ont pas trouvé de place dans le port.

Au soir, le vent tombe et on passe une nuit tranquille.

Dimanche 07/07 : Au réveil, l'endroit ressemble un peu à la baie de Hann, pour ceux qui connaissent (ou ceux qui ont suivi les épisodes précédents), l'odeur, les pirogues et le muezzin en moins.

Juste en face du mouillage, le coin des allongés : sur les hauteurs, les allongés éternels et juste un peu plus bas sur la plage, les allongés vacanciers.

Cap sur Zakintos, dernière étape grecque. Le scénario habituel : départ au moteur, puis le vent monte.

On met en route notre deuxième pilote (celui qui consomme plus d'ouzo que d'électricité) qui nous amène de main de maître au sud de Zakinthos pas très loin de la réserve des tortues.

D'ailleurs on va en croiser une en route. petit repas en terrasse quand le vent baisse, juste le temps de finir la vaisselle et nous voici devant le port.
Un grand port, mais sympa, une ville un peu à flanc de colline, des arbres, de la verdure, ça nous change un peu des paysages de ces jours derniers.

Soualé est amarré le long du trottoir d'un quai très passant. Contraste, il y a deux jours on était perdu en pleine nature, ici on est en pleine ville devant les bars.

Il fait chaud à terre, alors vite de l'ombre, un café frappé et des cartes postales à écrire en attendant une heure décente pour sortir de l'ombre.

Voilà, voilà après plusieurs jours dans la "pampa" loin de la toile voici quelques nouvelles...

Mardi 02/07 : Départ de Rethymnio à 4h du matin après une belle soirée en ville au jardin d'Ali Vasi, un café musique dans une cour sous les citronniers.

C'est une ville qui au premier abord est moins jolie que Hania, mais en fait quand on prend le temps, on se rend compte qu'il y a bien plus de vie et de choses intéressantes.
On a dévalisé le magasin d'une dame qui vend des instruments de musique faits par son mari, de l'huile d'olive produite par la famille, du raki d'un cousin. Le fils joue de la musique et la belle fille danse… Un bon moment passé à discuter, juste pour le plaisir d'échanger, sans aucune arrière-pensée commerciale.

 On a été obligés de partir de nuit car il fallait avoir passé la presqu'île d'Akrotiri et être sorti de la zone militaire avant 9h pour cause de manœuvres, de tirs, etc… et on n'avait pas envie de servir de cible ni d'être obligé de faire 20 milles (presque 40 km) de détour.

 Arrêt à Diktyna en fin de matinée. Dans la petite calanque sous le cap Spathi, la piscine est toujours aussi belle. On l'a partagée avec un bateau de pêcheurs, quatre baigneurs et le troupeau de chèvres.

  l'eau de la piscine était toujours aussi claire (10m de fond).

Puis passage au ras du cap Spathi (le doigt de droite)

On dirait vraiment l'étrave d'un énorme bateau.

Arrivée en fin d'après-midi à Gramvoussa au moment où les derniers bateaux de touristes s'en vont ; un des privilèges de la voile on arrive quand il n'y a plus personne, au coucher du soleil, le meilleur moment.

Gramvousa, une grande baie sur la côte ouest d'akra Vouka (le doigt nord ouest de la Crète), un grand plan d'eau dominé par les montagnes du cap d'un côté et par une vieille citadelle vénitienne sur l'île.

Balade à la citadelle au soleil couchant, une vue magnifique, une eau très claire surtout vers le sud où une langue de sable dessine un espèce de lagon.

Un des plus beaux endroits de Crète. Soualé qui se dandine au tour de son ancre, seul dans ce grand mouillage tranquille. En bas une chapelle et quelques maisons, une famille à l'air de vivre là en vendant des bricoles d'artisanat. Un immense champ d'agaves sauvages au pied de la petite falaise.

A la nuit tombante plusieurs pêcheurs vont arriver et passer la nuit là, amarrés à couple au petit quai des vedettes de tourisme.

Belle soirée sous les étoiles pour dire au revoir à la Crète malgré l'envie de passer plusieurs jours à explorer ce coin de crique en crique.

Mercredi 03/07 : départ Gramvoussa vers 4h15, direction nord ouest vers la pointe du Magne (un des caps du sud Péloponnèse). Moteur, moteur puis enfin voile quand le vent finit par se lever.

        Au revoir la Crète !                                                                    

En fin d'après-midi, arrivée à Yeroliménas un petit hameau de la côte sud ouest du Magne.

Deux autres bateaux sont déjà là. Il faut s'y reprendre à plusieurs fois pour mouiller l'ancre correctement sans risquer de toucher les deux autres. Finalement avec l'aide du skipper allemand qui se met à l'eau avec masque et tuba pour nous indiquer où poser notre ancre, on arrive à bien se placer, à l'évitage on passera à quelques mètres à peine de l'arrière du bateau allemand et l'autre bateau français lui tournera au dessus de notre ancre.

 Petite balade à terre, dans ce hameau,

repas en taverne sur la plage offert par le capitaine, face au bateau.

Des gens sympas, qui ne cherchent pas à pousser à la consommation. On voit qu'ici les gens ont du mal, que l'argent manque.

A part les deux, trois hôtels et les résidences secondaires les maisons ouvertes sont très simples, les barques de pêche ont fait leur temps, mais elles sont entretenues. Il y a beaucoup de maisons en ruine dans le village. Dans la superette, l'accueil n'est pas sympa, il y a juste le minimum et le réapprovisionnement n'est sûrement pas quotidien.

Malgré tout, l'endroit est superbe. Encore un beau lieu, simple et agréable.

Jeudi 04/07 : Le bateau français d'à côté s'en va une demie heure avant nous. Nous prenons la même direction et toute la journée, dès que le vent va s'établir on va se croiser et se re-croiser devant le golfe de Kalamata.

passage devant la porte du royaume de Hadès (ne pas s'attarder !).

Jusqu'à ce que nous arrivions devant l'île de Sapientza, il va nous suivre. Là il va enrouler son génois et continuer sans doute jusqu'à Methoni.

Essai d'un nouveau pilote automatique qui ne consomme pas d'électricité (par contre l'uzo et le retzina....).

Mouillage devant l'île de Sapientza. Personne car c'est une réserve de chasse et il est interdit de débarquer. Encore une fois, la piscine est bien claire, même si ell est un peu froide. Dîner en "terrasse" sous les étoiles, mais avec une petite laine, on remonte vers le nord et ça se sent.

Vendredi 05/07 : passage devant Methoni, une belle citadelle qui s'avance dans l'eau, un petit village derrière. Là aussi ça doit être sympa.

Au mouillage on aperçoit le bateau français d'hier.
Remontée au moteur le long de la côte en attendant le vent.

Kayio, Limeni, Koroni, Methoni, ormos Navarinou, Pilos, Marathoupolos et bien d'autres, autant d'endroits où l'on aurait aimé s'arrêter, passer du temps ; mais on ne fait que passer devant, ce sera un autre voyage, plus long où l'on pourra prendre le temps. Nous sommes sur le retour, encore deux étapes en Grèce et ce sera la traversée vers la Sicile. Alors, faut en profiter pour s'en mettre plein les yeux.

Arrivée au port de Kiparissi dans l'après-midi car demain matin c'est le marché....

Dimanche 30/06 :

Après une belle journée de navigation, samedi, avec Gérad et  Mylène entre l'île de Dhia et Rethymnio

l''équipage s'est réduit, nous voici à trois à bord. Le bateau semble un peu vide.

Nous voilà partis pour Hania. pas mal de vent déjà dans le port, mais la météo est favorable.

Première étape, la plus difficile du trajet : sortir de notre place de port. le vent est de travers, l'ancre jetée au milieu du port. mais est-elle libre ou bien accrichée à une m... au fond ?

Nos voisins de quai nous aident, l'un nous amarre à son bateau pour faciliter la manoeuvre, l'autre est prêt à parer un accrochage.
On se dégage sans problème, on remonte l'ancre et.... Bingo ! Ell est bloquée au fond encore par un truc. Mais suffisamment loin des autres bateaux pour que l'on ne cogne personne. Il a fallu batailler un moment car c'était non pas une simple chaîne qui nous bloquait mais un entrelac de vieilles amarres, chaînes, etc. qui trainet au fond de ce port. Il a fallu passer deux amarres sous tout ce pataquès pour arriver à libérer notre ancre.
Mais l'équipage a bien travaillé.

Cap à l'ouest avec un vent de nord ouest qui souffle de plus en plus fort, la mer se creuse et on est encore à l'abri du cap à passer. Et on se pose des questions : le vent est plus fort que prévu, au cap ce sera pire et entrer dans le port de Hania difficile avec cette houle qui va briser sur l'entrée.

Alors plan B. On va à Souda ? Pas très facile d'accès avec un grand tirant d'eau comme le notre. Très peu de place dans le port et avec ce temps il doit être plein. Tout autour c'est une zone militaire, donc défense d'entrer. Que faire ?
Plan C. On retourne d'où l'on vient. Et trois heures après être parti on se retrouve au point de départ à Réthymno. mais cette fois-ci pas question de jeter l'ancre. On va donc s'amarrer le long du quai d'entrée aidés par les deux autres bateaux français (Olof et Mahi-Mahi) et le bateau suédois.
RDV est pris avec tout ce monde pour un apéro demain.

On en profite pour découvrir davantage la ville. Rencontre avec des gens sympas qui se mettent en quatre pour nous aider à déchiffrer une affiche ou à trouver notre chemin.

Et c'est comme ça qu'on se retrouve en fin d'après-midi à écouter le concert de fin d'année de l'école de musique de la ville ; pas dans une chapelle baroque comme celle d'Apt mais dans une superbe ancienne mosquée.

Immersion dans la vie locale, concert sympa et de qualité. Repas dans une taverne et journée bien remplie.

Lundi relâche en attendant que le vent tombe un peu. Les gardes côte nous informent de manoeuvres militaires dans le coin, il va falloir partir très tôt mardi pour ne pas être pris pour cible.

Un antivol crétois :

Apéro bien arrosé avec les bateaux voisins, de bons vivants et des gens qui naviguent en Grèce depuis plusieurs années. Echanges de bons tuyaux, rigolades, il fait bon d'être en bateau. Une autre vie.

Lundi 24/06 : Marie Christine est arrivée, nous avons passé la soirée avec Pierre et Françoise qui repartaient le lendemain.

 Mardi 25/06 :  pendant qu'Alain visitait l'antre du Minautore avec Pierre et Françoise, enfin ce qu'il en reste, nous avons loué une voiture pour aller nous balader dans l'intérieur.

A Houdetsy d'abord, un petit village ou Ross Daly, un irlandais considéré ici comme un des meilleurs musiciens crétois, a créé un centre de musique et un petit musée. On a été reçu gentiment, mais les gens présents étaient en pleine préparation de leur saison de stages et master classes d'été. Un peu déçus quand même qu'ils n'aient pas pu nous donner quelques tuyaux sur des endroits où aller écouter de la musique. Pourtant on a cherché partout dans Héraklion, déchiffré des affiches, demandé à des gens, etc…

 Quelques images pour ceux que ça intéresse... et qui reconnaitront certains sur les photos.

Ensuite nous sommes passés par Mirtia, le village natal de Kazantzdakis (le "père" de Zorba le Grec). Tout petit village sur une colline au milieu des oliviers, une taverne sympa sur la place en face du musée Kazantzdakis. Une bâtisse très contemporaine qui expose pas mal de choses et de bouquins de l'écrivain. Un personnage intéressant à connaître, qui a produit beaucoup de choses des romans, bien sûr, mais aussi des pièces de théâtre, des articles… Il a été ministre un temps. On a même eu droit à un documentaire vidéo intéressant en français ; la dame du guichet se souvenait de Cadenet qui était jumelé avec leur village.

Et pour finir la balade, petit repas au bord de l'eau et baignade pas très loin d'Héraklion. Ensuite on a profité de la voiture pour faire le plein au supermarché et à la station service pour le gasoil du bateau. Entre-temps, Gérard et Mylène étaient arrivés à bord. Soirée resto dans notre "cantine" ça fait trois fois qu'on y vient et on commence à être traités comme des habitués.

Mercredi 26/06 : Le matin, partant de Héraklion, nous avons mis le cap à l'est avec un bon vent portant, vers Spinalonga.

Nous sommes arrivés dans la lagune de Spinalonga mercredi après-midi. Notre dernière étape vers l'est car il faut songer à prendre le chemin du retour. Enfin un beau mouillage au calme, dans une crique où ne vivent que des chèvres. Nous y avons passé deux nuits. L'arrivée dans la lagune est sympa un passage entre la côte et une île sur laquelle se trouve un superbe fort.

Il y a très peu de mouillages calmes sur la côte nord de la Crète, souvent ils sont très profonds, trop profonds pour pouvoir y jeter l'ancre ; il a souvent 25 à 30m de fond près de la côte. De plus mal protégés du vent dominant et de la houle, on s'y fait pas mal ballotter.

 Samedi 29/06 : (quelque part le long de la côte entre l'île de Dhia et Rethymnion).

Depuis hier matin après avoir passé deux nuits à Spinalonga, on a commencé à revenir vers l'ouest.

Hier soir, mouillage sauvage et solitaire dans une anse au sud de l'île de Dhia, juste en face d'Héraklion.

Dimanche 30/06 :

Gérard et Mylène viennent de nous quitter à Rethymnon après une soirée passée dans la vieille ville.

Nous avons (hélas) retrouvé au port la place sans pendille, donc il a fallu recommencer le cirque de jeter l'ancre dans le port. On espère juste qu'avec le vent qu'on a on ne va pas encore accrocher l'ancre dans la chaîne du fond du port.
Le monde est petit : nos voisins de ponton sont deux bateaux français ; le premier nous l'avions croisé lors de notre arrivée en Grèce à Céphalonie, on les a retrouvé comme si on était de vieux amis. le deuxième, un bateau de la Grande Motte aussi connait Robert, le frère d'Alain et Guy et d'autres sétois. Finalement sur la mer tout le monde se croise et se recroise. c'est peut-être pour ça qu'on parle de "croisière" ?

Allez vite trois courses et on repart vers Hania dans quelques minutes....

jeudi 20/06 : une journée à Hania : balades dans la ville envahie par des troupeaux descendus d'un gros paquebot américain.

 Bien organisés les descendants des cow boys pour gérer leurs troupeaux :
- on descend de la barque avec une jolie pastille numérotée sur le tee shirt, on va vers un buffet pour boire un coup,
- on s'assied pour écouter le message de bienvenue,
- on regarde un groupe de danses et musiques traditionnelles,
- on suit le petit panneau avec le bon numéro tout le log du quai du port pour arriver à la terrasse d'un resto avaler le menu de spécialités locales,
- puis on remonte dans la barque (non sans difficultés parfois) et on regagne le paquebot ancré au large.
Tout ça encadré par du personnel du bateau, mais aussi des vigiles armés et les secouristes de la Croix Rouge. Le tout en plusieurs vagues ; le discours et le  spectacle a été rejoué au moins trois fois dans la soirée.

En fin de nuit, grand bruit à l'arrière du bateau : qu'est ce qu'on a cassé ?
En fait je trouve seulement un fauteuil de bar jeté dans le cockpit, un groupe de beurrés avait trouvé l'idée très subtile; pas de casse sur le bateau. Au matin, j'irai le ramener déglingué au bar concerné, leur seule question : avez-vous eu des dégâts , Sympa !

vendredi 21/06 : départ vers l'est pour Rethymnon; pas beaucoup de vent mais de la houle, nos deux nouveaux équipiers ont des problèmes avec leur estomac. Navigation au moteur pour contourner la presqu'île d'Akrotiri; Au nord de la presqu'île on arrive à faire de la voile et on croise un sous-marin. Un peu plus loin un appel à la radio "dégagez, dégagez !", on avit pourtant fait attention mais on se trouvait dans une zone d'exercice de sous marins. Faut dire que la presqu'île est occupée en grande partie par une base de l'Otan (qui a beaucoup servi pendant la guerre en Lybie).

Le port de Réthymnon est bien aménagé, sauf qu'il n' y avait pas de pendille à la place où nous étions, il a fallu manœuvrer pour jeter l'ancre, reculer en même temps, etc…

Le soir balade dans la ville, mais difficile de faire aussi bien que Hania, après le port vers l'est, c'est ambiance plage, bars, etc.. Pourtant c'est une des grandes plages de ponte des tortues. Il y a parait-il 150 nids en ce moment sur la plage, le bruit ne doit pas trop les gêner.

Dîner dans un petit resto à l'écart de la foule, tenu par trois jeunes gars (costauds les mecs).

Un peu déçus car pas la moindre petite trace d'une fête de la musique… Dommage !

Samedi 22/06 : départ un peu difficile : on avait jeté l'ancre pour se mettre à quai, mais…. Au fond du port il y a avait une chaîne, bien en place, elle. Alors, et bien l'ancre était crochée dedans. Mais on a réglé le problème vite fait, comme des chefs; On a réussi à soulever suffisamment la chaîne pour passer une amarre en dessous et dégager l'ancre.

Petite étape jusqu'au mouillage d'ormos Bali. Petite crique qui devait être tranquille il y a quelques années, mais envahie par des bars de plage, des clubs de vacances. On s'y est repris à trois fois pour trouver un endroit où l'ancre tienne correctement et sans se coincer dans les rochers. Baignade mais soirée et nuit agitées à cause du roulis. Ça berce !

Les montagnes dans le fond brumeux me rappellent les Pyrénées.

Dimanche 23/06 : petit bain au lever, puis départ pour Héraklion, ou nous arrivons vers 14h à la voile tout du long, une belle navigation par force 4 le long d'une côte sauvage, de belles montagnes et falaises qui plongent dans la mer. Peu de villages

Le port de plaisance est encombré, finalement on s'est collé devant un quai un peu haut, dans le bassin des ferries. Amarrage loin du quai pour éviter que les vagues des ferries nous fassent cogner le bord.

Ce soir visite de la ville et demain ruines et musée pour les uns, aéroport pour moi (arrivée de Marie Christine). Mardi changement d'équipage : deux départs et trois arrivées.

Première impression, une grande ville sans beaucoup de cachet, mais je n'ai fait qu'un petit tour rapide jusqu'à la gare routière et au bar d'en face....