chemin du retour

Non, non, je n'ai pas laissé tomber le blog, mais depuis une semaine nous n'avons pas fait escale dans un seul port, uniquement des îles et des mouillages et surtout de longues traversées (presque 3 jours pour la dernière - arrivée hier soir - et on recommence ce soir !).

Lundi 08/07 : Zakintos. Dernières courses en Grèce, l'intérieur de la ville est très sympa, rien avoir avec les quais bruyants. Plus aucun touriste, à part nous, à deux rues derrière le bateau.

     

Dans l'après-midi nous faisons les démarches de départ avec les gardes côtes. Il faut aller à l'autre bout du port sous le soleil. Au passage, le patron de la taverne Dimitris où nous avons mangé hier soir, nous reconnaît. Il nous rattrape pour nous dire qu'il a le pull oublié par Alain qui ne s'en était pas encore aperçu.
Du coup, il nous invite à boire un café…. C'est pas en France qu'on aurait eu ça. Au  passage dernière glace grecque, parfum kalamaki (à la masticà que l'on ne trouve qu'en Grèce). Du coup en passant devant le supermarché on achète un pot de masticà pour l'offrir à Olivier : peut-être va-t-il essayer ?

 Départ vers 17h30, en sortant du port on longe une belle goélette anglaise, ils sont en train de jouer aux cartes, mais prennent le temps de dire bonjour ; c'est pas tous les jours que les "riches" navigateurs nous saluent.

Un bon petit vent fait disparaître rapidement le port derrière nous ;

il nous amène quelques heures plus tard au sud de Céphalonie, dans le soleil couchant nous longeons la côte vers l'ouest. De superbes couleurs une belle brise, une mer bleue foncée, de jolis villages accrochés aux montagnes ; plein de belles choses pour se dire au revoir. Vite encore quelques photos et vidéos.

On repasse dans nos traces d'arrivée en Grèce il y a six ou sept semaines. Cap plein ouest pour deux jours de mer.

Au revoir la Grèce ! On reviendra, c'est trop bien de naviguer ici !

Mardi 09/07 : on ne peut pas dire qu'il y ait du monde sur l'eau. A part un voilier qu'on a gratté sur place dans la nuit. Un bon vent de nord ouest nous porte tranquillement à 6 nœuds. Conditions idéales. Dans la soirée on aperçoit un gros quatre mâts toutes voiles dehors, on se rapproche au moteur pour le voir de près et faire des photos, il change de cap juste à ce moment là, mais on l'approche quand même d'assez près grâce à notre barreuse .

C'est le Royal Clipper un bateau de croisière. Moi là-dessus la croisière je veux bien… mais pas trop longtemps quand même !
On verra un peu plus tard qu'il fait de la pub sur la première page du Bloc Marine !

Dans la nuit, le vent tombe, pétole molle. On commence à croiser des cargos, on voit des lumières sur la côte au loin (30 milles) et un orage sur les montagnes. Le nuage s'éclaire de l'intérieur à chaque éclair.

Mercredi 10/07 : Dès le début de la matinée on longe la côte de l'extrême sud de la Calabre.Encore une fois, Soualé a bien marché.

Croisé un bateau de pêche à l'espadon. On se demande comment il ne se retourne pas avec son mât très haut et sa passerelle avant qui fait trois fois la longueur du bateau.

On remonte le détroit de Messine au moteur avec 20 nœuds de vent dans le nez. Notre radar spécial (celui qui marche à l'ouzo) nous aide bien à éviter les bateaux qui traversent le détroit et ceux qui remontent ou descendent. Dans l'après-midi on se présente devant le petit port de Scilla (Charybde c'était pour le trajet aller). On cherche à jeter l'ancre quand un zodiac arrive et nous propose un corps mort : c'est Giovanni; il a installé deux corps morts pour les bateaux de passage et il fait le transport jusqu'à terre avec son vieux hors bord de l'armée. Un joli village bien italien par ses couleurs, le fort et le phare, le linge aux fenêtres, les barques tirées à terre entre les maisons, les maisons entassées du haut de la colline jusqu'au bord de l'eau. Des maisons habitées, on voit les gens prendre le frais et l'apéro sur leurs balcons. Des maisons pas très bien léchées, un peu dépareillées et parfois de bric et de broc, ça ne respire pas l'opulence.

 On ne descend pas à terre, on bulle, se repose. Un autre voilier français prend le corps mort d'à côté. Nuit tranquille (enfin pour moi au moins) même si ça roule un peu.

Jeudi 11/07 : Hier soir le capitaine nous a fait le tableau de marche jusqu'à Sète. Aujourd'hui cap sur les Eoliennes. Au lever un bateau de pêche à l'espadon passe juste devant nous. Il y a deux personnes dans la nacelle en haut du (très haut) mât, c'est de là qu'ils barrent le bateau. Un autre est sur la "passerelle" avant. Ça doit être sportif et gerbant d'être en haut où à l'avant quand il y a des vagues…

On appelle Giovanni pour lui demander combien on lui doit, histoire de ne pas faire les malhonnête : trente euros ! P….. c'est pas la crise pour tout le monde !

Quelques méduses nous saluent en quittant le port.

On coupe l'entrée du détroit en travers quelques bateaux et vedettes à hydrofoils nous croisent, un pêcheur d'espadons est derrière nous pendant un moment. Cap au nord ouest au moteur, pétole molle ! Direction l'île de Vulcano.